Départ
Ça y est ! Je suis parti faire une retraite de méditation silencieuse. Pas n’importe où à part ça : à Spirit Rock Meditation Center, un peu au nord de San Francisco. Je suis dans l’avion au moment d’écrire ces lignes, entre Toronto et San Francisco.
Depuis qu’on a adopté les garçons que
je ne me suis pas permis de faire quelque chose dans le genre… Partir seul une
semaine. Je dois confier que depuis quelques jours, je ne suis pas du monde à la
maison. On dirait que ça a crinqué mon niveau d’anxiété… Un peu plus intense
avec ma blonde et mes garçons malgré le fait que j’ai fait plus de sept heures
d’entraînement dans la semaine pour me calmer les nerfs. Eh bin oui, on peut
enseigner la méditation et être intense. Ma famille est déjà plus tranquille depuis que je suis parti et
tous s’entendent pour dire que j’en avais besoin.
Contenu de l'article
Suspension des rôles
Pas perdre le momentum
Le silence me fait un peu peur
Conclusion no1
Suspension des rôles
C’est ailleurs que je me suis surpris à être déstabilisé de partir seul. Ça fait pas huit heures que je suis partie et je m’ennuie déjà. Et parlez-en à ma mère, je ne suis pas vraiment un ennuyeux de nature. Je pense qu’une partie de mon déséquilibre vient du rôle que j’ai fini par avoir chez nous. À la maison, j’en mène large dans les affaires du quotidien : épicerie, cuisine, commissions en tout genre, gestion des affaires scolaires, gestion des finances, entretien de tout ce monde-là, de la maison et des chiens. Je ne ferai pas brailler les mères/pères monoparentales et je ne me compare à personne ici… Beaucoup en font sûrement plus que moi dans tous ces domaines. Et je fais tout ça avec plaisir (aucune amertume ni sentiment d’iniquité), spécialement quand je regarde Hélène travailler aussi dur. Je ne parle que de mon expérience intérieure dans le but de comprendre mon état du moment. Je pense simplement que de suspendre tous ces rôles pour une semaine me prend de court. Je me préoccupe d’avoir oublié d’acheter du café pour ma blonde, qu’ils seront capables de se faire à manger (Sebastian avait une vraie inquiétude… et je trouve ça très drôle !), que les chiens ne vont pas faire des dégâts, que les vidanges seront sorties… Bref, faut que je laisse aller et ça fait drôle.
Pas perdre le momentum
C’est plus du côté des projets que je laisse en plan que c’est difficile. Je travaille encore à faire de la plateforme virtuelle un lieu de partage de connaissances et d’expériences et ce projet est loin d’être terminé. Si vous fréquentez un peu le studio, vous savez que nous avons également de grands projets dans le collimateur. Tout ça en plus des formations que nous mettons sur pied ou celles que nous améliorons constamment. Bref, j’ai l’impression de partir avec le four à 450 F alors que tout est en train de cuire. Pis... c'est là que je pars, en plein milieu de tout ça. Je sais pourtant que les projets vont m’attendre mais tsé, quand t'es sur une lancée, c’est un peu plate de mettre ça de côté. Bin oui, ça m'inquiète un peu de perdre le momentum.
Le silence me fait un peu peur
Conclusion no1
Philippe